Quand j'étais petite, je souffrais d'un mutisme qui m'empechait de communiquer avec le monde extérieur. Un jour, pour contribuer à mon ouverture au monde, mes parents ont décidé d'adopter un petit chaton.
Nous avons d'abord visité la chaterie. Il n'y avait que des chartreux, chat très familial.
Mon père m'a dit "Le premier qui viendra à toi sera le notre." Alors après plusieurs discutions, un moment, il arrive, il se plante devant moi, assis, et me fixe avec ses gros yeux couleur ambre. J'ai dit "C'est lui !!". Première fois que je parlais devant des inconnus, première fois que je ressentais cette hâte.
Alors du coup, quelques semaines après, en rentrant de chez ma grand-mère, je retrouve mon chat chez moi, courrant partout. Au début, j'en avais peur. Puis, par la suite, j'ai appris à m'y attacher, et même... un peu trop. Il est devenu un membre de la famille, il est aussi devenu mon meilleur ami à qui je disais tout, j'étais sa fan no 1 !!
Au fil des années, il est devenu de plus en plus fénéant, mais il est toujours resté aussi mignon. Je l'aimais d'avantage chaque année... Mais je savais qu'il y aurait une fin.
En effet, à partir d'un jour, j'ai commencé à voir des tics. Un jour, il est devenu agressif et se cachait : il était malade. Nous l'avons de ce pas emmené chez la vétérinaire qui l'a pris en charge. Nous l'avons laissé, puis, sans pouvoir déterminer ce qu'il avait, elle nous l'a rendu avec des calmants, pour faire une adaptation à la maison.
De retour à la maison, il a reniflé de partout, nous a fait de nombreux câlins, bref, il nous a vraiment prouvé à quel point il nous aimait. Mais il ne pouvait plus manger et avait de plus en plus des tics bizarres que j'avais repérés depuis longtemps déjà. Nous avons donc décidé de le ramener chez le véto. La dernière soirée avec lui, non... Le dernier après-midi, je l'ai passé avec lui, allongés par terre, pendant des heures, tetes contre tête, front contre front. Sur le sol dur, cela adoucissait mon cœur. Nous savions tout les deux ce qui allait arriver. Mais nous avions une telle complicité... Il avait peur, mais j'étais là ! J'étais désemparée face à cette perte... N'allais-je vraiment plus le voir m'accueillir à la maison quand je rentre d'une dure journée de lycée ? N'allais-je plus jamais pouvoir coller mon front contre le sien les soirs de semaine ? Non... Ce fut un réel choc pour tous.
Mon chat est partit le 24 Décembre 2014, à l'âge de 10 ans. Je l'ai accompagné jusqu'au bout, mais il ne voulait pas qu'on le voitpartir comme ça, alors il se cachait et grognait. Nous sommes donc partis. La personne qui m'a guérie n'est plus là, mais elle me surveille désormais dans le ciel, car elle est devenue mon Ange-Gardien.
Merci, mon amour de chat.
