Bonjour,
Je vous ai présenté mes deux chatounes lors de mon inscription. Je voudrai aujourd’hui rendre hommage à TOSCA,
notre premier chat. Elle était née en juin 2002 et arrivée chez nous en octobre. A l’époque, durant l’été, nous étions en train de faire les travaux de notre future maison et l’une de nos voisines, qui nous avait entendu dire qu’après nous envisagions de prendre un animal de compagnie pour notre petite fille d’un an et demi, avait débarqué et lui avait mis un petit chaton dans les bras. Nous ne connaissions pas encore la dame, mais elle était culottée et nous n’avons pas osé dire non.
En octobre, lors de notre emménagement, elle est arrivée pour nous déposer la puce. Pour être franche, pour nous quatre (la famille et la chatte), c’était un vrai coup de foudre. Bien entendu, la cocotte n’était pas vaccinée, pas identifiée… ce qu’on s’est empressée de faire, avec la stérilisation quelques mois plus tard. Les visites chez le véto étaient épiques car TOSCA n’avait pas l’habitude de voyager. Une épreuve à chaque fois. Ce que nous avons découvert par ailleurs ensuite, c’est que la dame avait plusieurs minettes, non stérilisées, qui multipliait les portées que les chattes élevaient seules dehors pour laisser faire la nature. Résultat, TOSCA n’a jamais été une chatte d’intérieur. Elle n’utilisait jamais sa litière, partait pendant de longues heures. Elle revenait au bruit de la boite à croquettes ! Elle chassait beaucoup et nous ramenait des « cadeaux ». La tête, lorsqu’elle nous a apporté un mulot vivant au petit matin dans notre chambre !
On laissait la baie vitrée entrouverte pour qu’elle puisse circuler librement (le bol qu’on n’ait jamais eu de cambriolage). Malgré ce côté sauvage, elle était très complice avec notre petite fille. Malgré la maladresse de cette dernière, qui la serrait un peu fort dans ses petits bras, elle n’a jamais eu d’agressivité vis-à-vis d’elle. Elles étaient inséparables. Au premier « TOCA » dans le jardin, elle rappliquait ventre à terre pour caliner la petite.
En août 2004, lors de mon séjour à la maternité, elle a fait une première fugue de trois jours. Mon mari ne me l’a dit qu’une fois qu’elle était rentrée à la maison. Il avait eu très peur qu’il lui soit arrivé quelque chose. La vie a repris son cours normal. Jusqu’en mai 2005, où elle a fait, du moins on l’a cru à l’époque, sa deuxième fugue. Ce soir- là, l’appel des croquettes n’a rien donné. Elle était pourtant partie au petit matin. Nous nous sommes levés plusieurs fois dans la nuit pour agiter la boite, mais rien. Le lendemain, j’ai commencé par arpenter le quartier et les champs derrière la maison à pieds, puis en voiture pour élargir les recherches. Le porte à porte et les affiches n’ont rien donné non plus. On ne l’a jamais retrouvée. Le chagrin a été immense. Les premières semaines, on a espéré. Dès qu’on voyait un chat lui ressemblant, on s’arrêtait pour vérifier. Notre petite fille, qui avait un peu moins de 5 ans pleurait sans arrêt. Le plus dur, c’est de ne pas savoir ce qui lui ait arrivé. De ne pas avoir pu lui donner une sépulture. J’ai perdu plusieurs compagnons chez mes parents, toujours de vieillesse. J’ai toujours été là pour accompagner leur fin, leur dire que je les aimai. TOSCA, j’ai gardé le sentiment de l’avoir trahie. J’aurai dû la rechercher toute de suite, être moins confiante.
Nous avons eu beaucoup de mal à nous remettre et j’étais vraiment décidée à ne pas la remplacer, d’autant que dans notre village, il y a eu plusieurs disparitions similaires de chats, notamment le chat de notre voisin d’en face, qui était un gros pépère qui ne s’aventurait jamais plus loin que notre entrée (on vit dans un petit lotissement dans une ruelle en impasse). Mais dernièrement après la mort de Cappucino, notre petit hamster, j’ai bien compris qu’il était temps pour notre famille de tourner la page et de se laisser aller à aimer de nouveau un petit compagnon. C’est finalement deux puces que nous avons choisi. Pour qu’elles ne se sentent pas seules quand nous sommes partis travailler. J’ai bien l’intention de les élever à l’intérieur sans les laisser sortir, du moins pas sans nous. J’ai toujours cette inquiétude de les voir disparaitre… Pour l’instant, tout se passe bien. Nos trois enfants les adorent. J’espère qu’ils vont développer autant de complicité qu’avec TOSCA. Et surtout, qu’elles resteront très, très, très longtemps avec nous.
TOSCA, ma chérie, nous ne t’avons jamais oubliée. 8 ans après, notre cœur bat plus vite quand nous voyons un chat qui te ressemble, avec toujours ce fol espoir… Nous t’aimons ma puce.