Le standard, explications

Qu’est-ce qu’un standard ?

Le standard est la description précise et complète de ce que doit être le chat idéal pour une race donnée. Sans avoir de chat sous les yeux, un bon standard doit permettre à celui qui le lit d’imaginer de manière très précise à quoi doit ressembler telle ou telle race.
Cette description idéale est composée d’une échelle de points où toutes les parties du chat, y compris la fourrure et la couleur, se voient attribuer une valeur en points et d’une partie rédigée, descriptive.
Les points permettent d’évaluer l’importance d’une qualité ou d’un défaut et de les relativiser. Le standard du Mau Egyptien, par exemple, prévoit 35 points pour la couleur et le dessin de la robe tandis que les mêmes critères appliqués au Norvégien ne retiendront que 5 points : on comprend d’emblée que la couleur chez le Mau Egyptien est beaucoup plus importante que chez le Norvégien.
Outre la description du chat idéal, le standard rappelle les défauts à éviter pour chaque race. Cette partie est un négatif de ce qui est recherché. Certains défauts sont spécifiques à la race décrite, d’autres sont communs à toutes les races : un manque de condition ou un mauvais caractère sont toujours pénalisés par le standard.


A quoi sert un standard ?

Pour tous ceux qui élèvent et sélectionnent des chats de race, le standard est la référence essentielle.
L’éleveur de chat doit tendre vers l’idéal décrit par le standard. Dans cette quête de la perfection, il faut énormément de persévérance. Le standard permet à l’éleveur de ne pas perdre son objectif de vue : c’est son guide.
La sélection des chats de races passe par les expositions félines. Les chats sont examinés par des juges dont la formation les qualifie pour qu’ils puissent déterminer le meilleur chat dans une race. Sur quels critères ? Ceux décrits par le standard. Le standard est le bréviaire du juge qui doit s’y rapporter constamment.


Qui rédige les standards ?

Tous ceux qui suivent la félinophilie savent que les races de chats évoluent et il n’y a plus guère de points communs entre les Siamois ou les Persans d’hier et ceux d’aujourd’hui. De plus, de nouvelles races et couleurs sont régulièrement sélectionnées. Il faut donc des standards adaptés à ces nouveautés.
Dans le premier cas, celui de l’évolution des races, le standard existe déjà mais évolue. Les juges ont ici un rôle très important car c’est souvent de leur choix lors d’expositions que les éleveurs feront évoluer les races. Mais l’inverse est parfois vrai et la présentation d’un sujet remarquable peut influer sur l’ensemble de la race et tirer le standard dans une direction ou une autre. La révision d’un standard doit être le révélateur d’une évolution sensible et non d’une mode. Elle exige la réunion des juges, des membres des clubs de race et des éleveurs de la race concernée.
Lorsqu’une nouvelle race est sélectionnée, un premier standard est rédigé par les éleveurs qui fait ressortir les caractéristiques recherchées. La nouvelle race est mise en observation jusqu’au moment où les caractères sont suffisamment fixés pour se reproduire avec régularité. Le standard est revu selon l’évolution de la race et jusqu’à sa stabilisation. Ce travail est réalisé collectivement par les éleveurs et les juges.


Le respect du standard : vers un chat idéal ?

Le standard est la pierre angulaire de l’élevage de sélection : il indique aux éleveurs la direction à suivre pour obtenir un chat conforme et donne aux juges les moyens d’exercer leur choix. Il ne faut pas oublier que le standard doit toujours aller dans l’intérêt de l’animal. Si élever et sélectionner un animal de race implique généralement de s’éloigner du modèle moyen façonné par la nature, les éleveurs et juges doivent rester attentifs au bien-être de l’animal dont ils ont la charge du devenir. Maintenir le type, c’est-à-dire l’ensemble des caractéristiques communs à une race et qui la distingue d’une autre, signifie refuser l’hyper type. L’hyper type, qui commence lorsqu’il y a souffrance ou inconfort pour l’animal, est une déviance du standard et doit être considéré comme une faute au même titre que le manque de type. Sélectionner, c’est aussi choisir les animaux les plus aptes dans leur caractère et leur santé à offrir le plus grand bonheur à ceux qui les aiment.


extrait du livre officiel des races félines

Merci pour l'article !

Avec plaisir.

Je sais qu'à présent en expo, on peut faire passer un examen de conformité aux chats.


L’examen de conformité à la race s’inscrit dans le cadre d’une politique de pérennisation, d’amélioration et de valorisation des races félines. Il a pour but d’assurer aux propriétaires effectuant volontairement cette démarche qu’ils sont bien en possession d’un chat correspondant aux critères des standards en vigueur pour la race au moment de l’examen et qui ne présente pas de défauts éliminatoires (morphologie, couleur, caractère, ...) ne permettant pas la conformité.
L’examen de conformité à la race est un élément constitutif essentiel du Système de Qualification des Reproducteurs (SQR), car il permet l’obtention du niveau 2 « Conforme ».
Modalités et documents
L’examen de conformité à la race est réservé à des animaux dûment inscrits à un Livre d’Origines (Livre Principal, RIEX, RIA), entiers ou stérilisés, qu'ils aient ou non accès au championnat.
Il est réalisé par un juge LOOF examinateur pour le groupe de races concernées (voir liste des juges).
L’âge minimum de présentation à l’examen de conformité est de 10 mois.
Le propriétaire doit se munir des documents suivants :

• le pedigree (original ou copie) délivré par le LOOF si le chat est né en France, ou le certificat d’enregistrement de généalogie pour les chats nés à l’étranger ;
  
• la carte d’identification du chat ;
  
• un formulaire d’examen de conformité. Ce formulaire est téléchargeable ici ou sur les sites des clubs de race concernés.
  

L’ensemble de ces documents doit être remis au juge avant l’examen, le formulaire d’examen de conformité devant avoir été préalablement rempli par le propriétaire : race, nom, date de naissance, sexe, etc.
Déroulement de l’examen de conformité à la race
Le juge s’attache à vérifier :

• que le sujet présenté correspond bien à son inscription au Livre d’Origines (numéro d'identification, sexe, variété, couleur) ;
  

Puis, en s'appuyant sur les standards en vigueur,

• que le sujet possède les critères morphologiques de base de sa race ;
  
• que le sujet ne présente pas d’anomalie(s) décelable(s) sur simple examen du juge :
  
  
  
  • qu'il s'agisse des critères généraux de non-conformité
    
  • ou des critères de non-conformité propres à la race.
    
  
  
  

NB : La liste des éventuels critères de non-conformité spécifiques à la race est établie par les clubs de race. Elle n’est applicable qu’après son approbation par la Commission des standards et des plans d’élevage du LOOF et son homologation par le Conseil d’administration. Il ne peut y avoir qu’une seule liste de défauts de non-conformité par race même s’il existe plusieurs clubs pour une même race. En cas de désaccord, la décision finale est prise par le Conseil d’administration du LOOF, conseillé par la Commission des standards et des plans d’élevage, et le Conseil scientifique si besoin.
À l’issue de son examen par le juge, le chat peut obtenir le qualificatif :

• Conforme : un chat est conforme lorsqu’il possède les caractéristiques de la race (type) même s’il présente quelques défauts, à condition que ceux-ci ne soient pas éliminatoires.
  
• Non conforme : un chat est non conforme lorsqu’il ne présente pas du tout, ou pas assez, les caractéristiques de sa race (type incorrect) ou qu’il accuse un ou plusieurs défauts éliminatoires. Un chat déclaré non conforme ne peut pas être présenté à nouveau à l’examen sauf décision en appel.
  
• Ajourné : un chat est ajourné quand son état (condition physique, présentation ou comportement) amène à repousser l’examen. L’ajournement n’est possible qu’une seule fois.
  Un sujet ajourné peut être représenté une fois devant un juge ou un expert, dans les six mois qui suivent l’ajournement. Les motifs de refus ou d’ajournement doivent impérativement être indiqués sur le formulaire d’examen de conformité.
  

Dans le cas d’un sujet non conforme, le propriétaire peut demander à présenter son chat devant un jury d’appel dans les six mois qui suivent le refus de conformité. Ce jury, composé de 3 juges désignés par le ou les clubs de race parmi les juges examinateurs LOOF, valide ou invalide le refus émis par le juge initial. La décision du jury d’appel est irrévocable.
Enregistrement du résultat de l’examen
Quel que soit le résultat de l’examen de conformité, le juge remplit et signe les deux parties du formulaire, remet au propriétaire la partie haute et envoie l’autre au LOOF.
Le propriétaire envoie l’exemplaire destiné au club de race au club de son choix (impérativement de la race de son chat) accompagné du règlement d’une somme forfaitaire de 10 € à l’ordre du club de race.
À charge pour le club de race de vérifier les données concernant le chat examiné et de transmettre les résultats au LOOF qui les croise avec ceux renvoyés au LOOF. Ces vérifications faites, le LOOF édite un certificat de conformité à la race et l’envoie directement au propriétaire.


Source http://www.loof.asso.fr/eleveurs/SQR-conformite.php

Je ne savais pas pour cette nouvelle, merci Anisette.

C'est récent  

Je ne vais pas m'embêter avec ça à l'expo de Nîmes. La miss est conforme, même si elle n'est pas hyper bien typée. Elle a quand même 3.8% de balinais dans ses gênes. Ca peut ressortir plus ou moins chez certains chats dans une même portée (son père, qui d'ailleurs a été présenté par Ambra, son éleveuse, sur le forum, a plus de gênes balinais qu'elle en pourcentage et il est pourtant plus conforme au standard).

c'est intéressant

Très intéressant en effet, merci Anisette

C'est quoi balinais ?

Bibou1402 a écrit:

Très intéressant en effet, merci Anisette

C'est quoi balinais ?

C'est une race de chats.

http://www.forum-chat-happy-cats.com/t414-le-balinais

Afin d'introduire certaines couleurs ou certaines robes, il existe certains programmes d'élevage qui font des croisements avec d'autres races. Mais là, il ne s'agit pas de faire n'importe quoi, il s'agit de portées règlementées et les chats issus de ces croisements ont un pedigree ''expérimental'' appelé RIEX. Au bout de 4 générations, le chaton sera considéré comme un chat de race et aura un pedigree normal. 

Or, il y a eu en Australie un programme d'introduction de la couleur chocolat chez le ragdoll (même si cette couleur existait chez le ragdoll traditionnel, elle était assez rare).
Les 2 parents de Ganesha sont issus de ces programmes (d'ailleurs elle est couleur chocolat), donc elle a du balinais des 2 côtés, ce qui peut expliquer le fait qu'elle manque un peu de ''type'' pour un ragdoll.

D'accord, je savais pas du tout comment ça se passait pour créer de nouvelles races. Merci beaucoup pour ces infos !

Le balinais est la version poils longs du siamois.